Star Wars Galaxie
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Forum RPG de Star Wars prenant place 16 ans après l'ordre 66.
 
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 Souffre ! Puisque tu m'aimes... [PV]

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AuteurMessage
Obi-Wan Kenobi
Obi-Wan Kenobi
Admin ~ Grand Maître du Conseil Jedi de niveau 1


Messages : 717
Date d'inscription : 30/07/2010
Age : 31
Âge du personnage : 54 ans
Souffre ! Puisque tu m'aimes...  [PV] Vide
MessageSujet: Souffre ! Puisque tu m'aimes... [PV]   Souffre ! Puisque tu m'aimes...  [PV] Icon_minitimeLun 18 Avr - 10:40


At World's End.




[Ce RP se passe 7 ans et 4 mois après l'ordre 66]




Kenobi ne lui avait pas menti, il était bel et bien revenu à chaque fois qu’il le lui avait dit, et cette fois-ci ne faisait pas exception. C’était tout de même la sixième fois qu’il revenait en quelques mois, dix pour être plus précis. A chaque fois, il essayait de partir définitivement mais il ne pouvait pas réellement s’y résoudre, comme si quelque chose le retenait sur Coruscant, près de Hayley. L’amour ? Pfff ! Pensez-vous, l’amour était mort depuis bien longtemps et il serait idiot de chercher à prétendre le contraire. En fait, on pouvait se demander si l’amour avait réellement existé : probablement pas. Seulement, Obi-Wan était trop aveugle pour s’en apercevoir à l’époque ; il avait eu besoin d’être remonté et Hayley avait parfaitement joué ce rôle. Contrat à Durée Déterminée. Tout était fini à présent, et il était parvenu à en prendre pleinement conscience lors de sa dernière absence. La première fois qu’il était parti, sa décision n’était pas pleinement assumée et, presque tous les jours, il passait proche du temple et était prêt à y retourner. Obi-Wan n’avait jamais réellement était séparé de Hayley, si l’on exclue ses deux dernières années plutôt conflictuelles, ce départ s’était donc démontré être d’une très grande difficulté. En revenant, il avait voulu se montrer neutre, comme si tout allait bien, mais tout n’allait pas bien justement. Il ne voulait rien avoir à faire avec Oliver et encore moins avec Hayley. Toutefois, il avait tout de même acheté une grosse peluche en forme de panda de la taille d’un être humain adulte pour l’anniversaire du petit. Non, rien n’avait été particulièrement festif. Juste une semaine parfaitement calme, aucun souci. Pourquoi alors était-il reparti ? Le petit garçon avait osé croisé son regard et dans les yeux d’Oliver se reflétait trop bien le reflet de la tristesse d’Obi-Wan. Il était malade, autant ne pas se mentir. Dépressif. Pas heureux. Alors il était parti le jour même où bébé Kenobi avait tenté un rapprochement avec son père, innocemment. Le pauvre môme ne pouvait pas comprendre que ce n’était pas de sa faute à lui, mais bien celle du père. Comme toujours.

S’en suivirent trois passages plus courts les uns que les autres : il évitait Hayley au maximum, il prenait des nouvelles discrètes de son fils en passant par des intermédiaires inconnus, il regardait d’un œil discret les dossiers du Conseil, donnait son avis, prenait des affaires propres et repartait. Rien de bien extraordinaire. Sauf que chaque fois, il prenait la peine de dire à Hayley qu’il allait revenir. Et chaque fois, c’est ce qu’il faisait. Il ne restait peut-être pas longtemps, mais au moins il revenait, il montrait qu’il était toujours vivant et que sa dépression allait finir par passer. La dernière fois, c'est-à-dire il y a un peu plus de deux mois, tout laissait penser qu’il ne repartirait plus. Obi-Wan n’était pas non plus joyeux comme il pouvait l’être quand l’alcool prenait possession de lui, mais il allait bien, et cela se voyait. De plus, il était resté trois semaines entières au temple, dont deux passées dans ses appartements. Sauf que là encore, un élément extérieur était venu interférer : Obi-Wan avait reçu une lettre de la part de ses parents. Comment l’avaient-ils retrouvé après toutes ces années ? Cela n’avait aucune importance dans l’immédiat, ils lui demandaient de venir en urgence et c’est ce qu’il allait faire. Ainsi, après une période de réadaptation plutôt positive, Kenobi repartait dans la galaxie avec encore une fois l’intention de revenir, ce qu’il avait – encore une fois – précisé à Hayley. Sauf qu’après avoir revu ses parents, il n’avait plus envie de revenir. Hayley ne l’intéressait plus, il était grand temps d’arrêter de se mentir. Cependant, une promesse était une promesse et, s’il y avait bien un défaut que Kenobi n’avait pas, c’était celui de ne pas respecter ses promesses. Il ne disait jamais rien à la légère, tout avait toujours du sens. Et, une nouvelle fois, il allait revenir. Honorer sa promesse. Et disparaitre. Pour toujours probablement.

Obi-Wan était arrivé au matin à l’aurore, à cette heure-ci, Hayley ne devait sûrement pas être réveillée. Tant mieux. Voilà qui lui laissait du temps pour tout ce qu’il avait à faire. Après avoir vérifié qu’il n’y avait pas de séance de Conseil prévue dans la matinée, Obi-Wan passa de nombreuses heures à feuilleter tous les dossiers pour observer l’évolution des choses. En fait, le Jedi se renseignait surtout sur les prochaines missions, histoire de vérifier que celle qui répondait encore au nom de sa padawan ne faisait pas d’erreurs tactiques trop importante. Kenobi passa donc son temps à annoter les dossiers de suggestions dans la marge, ou encore de reproches, de mises en garde etc… Hayley en ferait ce qu’elle voudrait. En fait, il était presque sûr qu’elle ne voudrait rien savoir, mais peut-être qu’avec un peu de chance, un autre membre du conseil y jetterait un œil et déciderait de prendre compte de ses écritures aléatoires. Le maitre Jedi quitta la salle du Conseil dans l’après-midi et entreprit de connaitre l’emploi du temps de la jeune femme. Alors, il rencontra quelques novices et la majorité purent le renseigner, elle semblait tenir un horaire assez stricte quant aux sorties pour Oliver. En fait, peut-être même vivait-elle uniquement pour Oliver. C’est bien, au moins elle vivait. Alors, selon ses sources, l’appartement était vide pour l’après-midi, de toute façon, il n’aurait pas besoin d’autant de temps. Tout alla très vite. Obi-Wan vida entièrement l’appartement de ce qui lui appartenait. Aucune de ses affaires n’avait plus à trainer ici, puisqu’il ne reviendrait plus jamais. L’armoire était vide, plus aucun vêtement accroché dans la penderie. La salle de bain était désormais vidée du peu qu’il restait de ses affaires. Le reste, il lui laissait. Il n’avait que faire des livres, des couvertures ou même du mobilier. Kenobi avait un présent une autre maison, plus spacieuse, plus luxueuse, plus mieux quoi. Quelque part où il était heureux. Ici, dans ses quartiers, c’était l’enfer. En partant pour toujours, Kenobi fuyait le Diable ; en partant pour toujours, il fuyait Hayley. Il ne l’abandonnait pas. C’est elle qui le poussait à s’exiler, sans retour cette fois-ci.

Une fois toutes ses affaires entassées dans son petit vaisseau, Obi-Wan retourna une dernière fois dans ses quartiers. Oh, non, il n’était pas nostalgique ou même triste de tout quitter délibérément, il devait juste lui laisser un message. Obi-Wan devait prouver à Hayley qu’il avait tenu sa promesse mais également lui faire comprendre qu’il n’y aurait plus de promesses. Il n’y aurait plus de retour. Il n’y aurait plus de problème concernant leur avenir. Il n’y aurait plus de « nous ». En fait, il n’y aurait même plus d’Obi-Wan Kenobi, il allait disparaitre et se faire oublier. C’était la meilleure solution. La table du salon s’était transformée en un véritable chantier : il y avait des feuilles partout, des brouillons, des pages froissées, déchirées, gribouillées. L’homme cherchait la tournure parfaite, pour chaque phrase. Cela ne devrait pas poser beaucoup de difficulté puisqu’il avait toujours manié les mots avec perfection ; mais, justement, la difficulté résidait en cela. Ici, il ne pouvait pas parler, alors, l’intonation et même ses yeux ne pourraient pas l’aider : il devait réellement utiliser les bons termes, à la fois clairs, doux, percutants et surtout : sans appel. Après deux heures de réflexion, la lettre était enfin finie. Obi-Wan avait pris soin de soigner sa calligraphie afin qu’elle ne puisse pas prétendre avoir un doute sur tel ou tel mot, ce qui reviendrait à dire qu’elle aurait un doute sur sa décision. Elle ne pouvait pas douter. Plus maintenant. Kenobi avait placé la lettre dans une enveloppe et avait jeté allègrement l’enveloppe sur le lit de Hayley ; autrement dit, le sien, mais à présent, il devait s’habituer à être un étranger. Obi-Wan était un étranger. Il n’avait plus rien à faire ici. Avant de partir, il rassembla tout l’argent disposé dans ses diverses cachettes et le déposa sur le comptoir, dans un petit tas parfaitement rectiligne. C’était tout ce qui lui restait. Il ne pouvait rien faire de plus pour Hayley. Non. Ce n’était pas vraiment ceci qu’il fallait dire. Obi-Wan ne voulait plus rien faire pour Hayley. Cette fille n’avait plus aucune importance pour lui. Après s’être répété ce joli mensonge plusieurs fois dans sa tête, Obi-Wan quitta ses quartiers. Il ne ferma même pas la porte tellement sa volonté de ne pas regarder en arrière était puissante. Kenobi marcha la tête haut jusqu’au hangar et, par miracle, il ne croisa personne. Ou, tout du moins, il était bien trop perturbé pour apercevoir quelqu’un. Tous ses sens semblaient s’affaiblir, il ne voulait plus rien percevoir, aucun lien ne devait le retenir ici. Et voilà, il décollait. Tout était terminé. Il ne reviendrait plus. C’était la fin de la vie telle qu’il la connaissait. A supposer que ce qui avait précédé pouvait être appelé vie.



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« Hayley,

Je t’écris pour te prouver que j’ai bien tenu ma promesse : je suis revenu. Non, ce n’est pas un hasard si nous ne nous sommes pas croisés. Tout était prévu et planifié et j’aurai été très peiné d’avoir à te dire ce qui suit dans cette lettre. Tout d’abord, ne crois pas que je ne pense rien. Ne crois pas qu’il y a du faux dans ce que j’écris. Ce n’est ici que la stricte vérité. J’ai pensé qu’il était important que tu saches tout. Si tu penses le contraire, tu n’es pas obligée de lire la suite. Je ne t’en voudrai pas et, de toute manière, je ne serai pas là pour le vérifier.

Je suis passé récupérer mes affaires laissées ici par inadvertance. L’idée d’un retour définitif n’était qu’une simple utopie, et il est fort stupide de ne pas s’en être rendu compte plus tôt. Je n’aurai jamais dû revenir. A chaque fois, cela pouvait te laisser croire qu’au retour je serai changé, différent, prêt à prendre mes responsabilités. Ridicule n’est-ce pas ? Pourquoi ridicule ? Car tu as déjà compris ce que je compte te dire, mais ce n’est pas grave, je continue. Je continue à écrire car il faut que tu comprennes à quel point tu n’as plus aucune importance dans ma vie. Je ne ressens plus rien pour toi. J’entends pas là plus aucun sentiment amoureux. Toutefois, je dois avouer que ces vacances plus ou moins forcées m’ont été profitables, j’ai pu comprendre certaines choses. Et comme j’ai encore un peu d’estime pour toi, je vais t’en faire part.

Je n’ai JAMAIS été amoureux de toi, Hayley. Tu n’étais rien d’autre qu’un passe-temps, un jouet si tu préfères. Attention, en disant cela, je ne pense pas qu’au sexe (même si j’avoue que c’était probablement la partie la plus agréable de notre relation). J’avais besoin que quelqu’un m’aide à penser à autre chose, à sortir de cette merde, à oublier à la fois Satine et Anakin. Tu as réussi. Bravo. Et merci surtout. Mais, à présent, je ne peux pas te suivre. Je ne veux pas être père. Ou, tout du moins, je ne veux pas être le père d’Oliver. Il y a mieux ailleurs. Ce gamin ne m’intéresse pas. Il ne devrait même pas être mon fils. Je ne le mérite pas. Il ne me mérite pas. Je ne serai pas son père. Je ne veux pas te faire culpabiliser ou quoique ce soit, mais il faut que tu saches que, sans ce gamin, notre relation aurait pu durer très longtemps encore. Peut-être même éternellement tant que tu n’exigeais rien de moi. Je suis conscient que j’ai toujours mis la barre très haute avec toi, tu devais être la meilleure sans pour autant être une pâle copie de la perfection. En fait, tu devais être une exception. Mon exception. Là encore, tu as réussi et aucun problème ne se posait. Le leurre était si parfaitement mis en place que je me suis pris au jeu, jusqu’à oublier que c’était un jeu. Je ne t’aimais pas. Je ne suis sorti avec toi que par pitié. Je déteste te voir pleurer, tu le sais bien. C’est probablement pour ça que je préfère t’écrire une lettre. Si tu avais pleuré en face de moi, je crois bien que je serai resté, je n’aurai pas pu partir en sachant pertinemment que tu n’irais pas bien, alors je serai resté à côté de toi, le temps qu’il le faudrait. Une semaine, trois mois, deux ans, pour toujours peut-être. Qui sait vraiment ? Mais à présent il est trop tard puisqu’à l’heure où tu lis cette lettre, je suis déjà loin. Très loin. Ailleurs. Quelque part où le bonheur m’attend.

Je n’étais pas heureux avec toi et le pire dans tout ça, c’est que tu le savais très bien. Tu avais que je n’allais pas véritablement bien mais tu as préféré faire semblant de ne rien voir et me laisser sombrer en douceur. Peut-être croyais-tu que j’allais finir par remonter. Si c’est le cas, laisse-moi te dire que tu avais raison ; mais permets-moi de poser un bémol sur ce raisonnement supposé : tu n’avais peut-être pas songé que je serai assez fort pour poursuivre seul. Je n’ai plus besoin de toi. En vérité, tu ne m’as apporté que des ennuis, depuis ta naissance, c’est pourquoi il vaut mieux que j’arrête de te fréquenter. Pour toujours. Je ne reviendrai pas. Plus jamais. Je vais tout faire pour me faire oublier. Et je te souhaite de m’oublier. Vraiment. Quant à moi, je sais que je n’aurai plus aucun pensée pour toi dès que j’aurai fermé la porte de mes quartiers (en passant, je te les donnes, ils sont à toi, prends les, mon but n’est pas de te mettre à la porte) ; et, à l’instant où je quitterai cette planète trop agitée, je t’aurai oublié. C’est mieux ainsi, dis-toi bien ça, puisque tu ne peux t’empêcher de me faire souffrir. Avec Satine, je soufrai certes ; mais, au moins, cela en valait la peine. Avec toi, tout n’a été que perte de temps. Néanmoins, je ne regrette rien et je te prie de bien vouloir faire de même. Les regrets ne servent à rien : tu ne peux pas modifier le passé. Oh, et, au cas où ton esprit s’emballe d’une émotion soudaine, réalise que tu ne pourras pas non plus agir sur le futur. Notre futur. Efface ceci de ta mémoire. Détruis tout sentiment que tu entretiens à mon égard. Les positifs car ils ne sont pas partagés et ne te serviront à rien sinon te causer de la peine. Et les négatifs car tu ne dois pas sombrer dans le côté Obscur. Pas toi. Toi, tu n’as pas le droit. Si tu ne veux pas faire ça pour moi, alors fais ça pour Oliver. Penses à ton fils puisque moi je n’y penserai pas. Occupe-toi de lui pour éviter qu’il ne devienne comme moi. Je sais que tu me détestes actuellement, mais je n’ai pas encore fini.

J’aimerai que tu restes à la tête du conseil. Continue ton entrainement seule pendant un an ou deux. Prends des leçons auprès de maitres Jedi de temps à autres. Continue à progresser. Deviens la meilleure. Tu connais déjà toutes les affaires en cours alors je n’ai plus rien à te dire à ce sujet. Sois prudente. Tout le temps. Que ce soit en mission ou même ici, tu te dois d’être méfiante. Pas froide, méfiante. En mission, dis-toi que tu n’auras pas le droit à l’erreur, si tu tombes, Oliver deviendra orphelin. Je ne reviendrai pas pour l’élever. Evidemment, Eryll s’occupera bien de lui, mais veux-tu vraiment qu’il grandisse en compagnie d’Ella ? Passes du temps avec Eryll, elle a toujours su trouver les mots justes pour te réconforter et te calmer. Elle sera de bonne compagnie pour toi. Tu peux compter sur elle. Au temple ou quand tu sors en ville, fais bien attention à toi et à Oliver. Les nouvelles vont très vite dans la galaxie et, à présent, tout le monde est à présent pour le couple et pour le gamin. Ils pourraient t’enlever toi ou lui pour faire chanter le conseil, une sorte de chantage. Je n’interviendrai pas. Tu seras seule Hayley. Inévitablement seule. Je te quitte. En vérité, cela fait déjà bien longtemps que je t’ai quitté mais, cette fois-ci, c’est officiel. Tu te dois d’être brillante car tu n’auras plus de soutien. Tu as de l’avenir Hayley, mais pas avec moi.

Que dire de plus à présent ? L’heure tourne et tu ne vas pas tarder à rentrer. Je dois à présent me hâter de terminer cette lettre et partir. Ne crois pas que t’écrire est une corvée. Mais ne vas pas non plus t’imaginer que j’y prend de plaisir. Je m’y attèle par nécessité, prête bien attention à la nuance. Tu trouveras un peu d’argent sur le comptoir, ce n’est pas grand-chose, mais c’est à toi. Tu ne me dois rien. C’est le moins que je puisse faire et je suis persuadé que tu trouveras quelque utilité à ces crédits. Je ne vais pas m’inquiéter pour toi alors ne dépense pas ton temps inutilement et ne songe pas trop à moi : je vais me débrouiller. Voilà tout ce que tu peux savoir : je ne vais pas dormir dehors, je serai heureux là-bas, et – même si ça n’a pas vraiment une importance capitale dans ce contexte, j’en consens – je ne t’ai pas trompé Hayley. Durant tout ce temps où j’ai été absent, je n’ai jamais touché une autre femme. A présent, j’imagine que tout est différent. L’adultère n’est plus concevable puisque nous ne sommes plus ensemble. Je n’ai personne en vue si tu veux savoir. Enfin si. Satine. Tu ne le sais que trop. C’est Satine que j’aime. Pas toi. Je me suis fourvoyé, tu m’as ensorcelé ! Encore une fois, c’est de ta faute : tu n’aurais pas besoin de souffrir à l’heure qu’il est si tu ne m’avais pas charmé. Toutefois, je ne vais pas la retrouver. A présent c’est terminé. Je pars. C’est tout.

Adieu Hayley. »



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Tout n’était pas vrai là-dedans. Déjà, Obi-Wan n’avait pas enlevé toutes ses affaires, son tiroir de sa table de nuit était encore plein. Ce n’est pas qu’il avait oublié de le vider, il avait délibérément laissé quelques trucs qu’il ne voulait plus voir. Des objets qui lui rappelleraient trop son ancienne vie pour qu’il prenne le risque de les emmener. Le fameux tiroir renfermait donc son journal parfaitement tenu à jour et arrivé au terme par un curieux hasard ; toutes ses photos ; sa cape de Jedi roulée en boule ; et surtout son sabre laser. Non, ce n’était pas une erreur. Avant de partir, Obi-Wan avait tout entreposé là-dedans, il ne voulait plus avoir à penser à sa vie de Jedi, à Oliver, au Code… En fait, Obi-Wan venait de quitter l’ordre Jedi, c’est juste qu’il n’avait pas été assez courageux pour le dire dans sa lettre, ou même pour le dire à qui que ce soit. Alors, le meilleur moyen était de tout laisser ici. Hayley n’irait sûrement pas fouiller dans ce tiroir et, si jamais elle le faisait un jour, elle serait déjà guérie de lui et n’éprouverait plus aucune peine à la vue de ses objets. Les objets les plus importants pour Kenobi, il ne serait jamais parti sans l’un de ses items, et voilà qu’il se séparait de tous de manière définitive. Toutefois, il y avait un autre mensonge prépondérant et récurrent dans sa lettre : Obi-Wan éprouvait encore quelque chose pour Hayley. Vous voulez une preuve ? Il y avait trois endroits légèrement mouillés sur la lettre. Mouillés par des larmes, sans pour autant abîmer l’écriture. De plus, l’enveloppe était humide à deux autres endroits ? Alors quoi ? Tristesse ? Douleur ? Regret ? Joie intense ? Qu’importe. Il avait menti. Il ne lui était pas indifférent. Comme si Obi-Wan pouvait prétendre être indifférent à Hayley. Comme si Obi-Wan pouvait prétendre connaitre le bonheur sans Hayley. Sans cette jeune femme, sa vie était devenue sombre et monotone. C’était d’ailleurs pour cela qu’il était parti, il croyait qu’il pourrait trouver mieux ailleurs. Kenobi ne se rendait absolument pas compte qu’il était le seul créateur des problèmes puisqu’il s’était éloigné de Hayley petit à petit, jusqu’à croire qu’il n’éprouvait rien pour elle, jusqu’à mettre en doute la base de leur relation. Obi-Wan croyait être parti pour toujours mais vous et moi savons bien que cela n’était pas possible. Il reviendrait. Hayley était sa raison de vivre. Kenobi l’avait tout simplement oublié de la même manière qu’on oublie le goût d’une sucrerie à force de ne plus en manger. Obi-Wan n’aimait pas Hayley, il en était inexorablement dépendant. Et il s’en rendrait compte. Un jour. Trop tard peut-être mais le travail n’allait pas être facile. La dépression ne se soigne pas aisément. Surtout lorsque l’on refuse de l’admettre et que l’on se prive soi-même du seul médicament disponible. Hayley. Pourquoi était-il parti déjà ? Obi-Wan l’avait déjà oublié.


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